Par un doux soir d'été, un jeune bébé est venu au monde. Ce petit être est né Allemand, il est née sous le nom de ; Diederick Heisenberg. C'est moi. J'ai vu le jour dans un charmant village nommé Hamelin. Par malheur, à cette époque j'étais loin de me douter que ce village soit à la fois où j'ai vécu les plus beaux moments de ma vie et aussi, celui qui me fit basculer dans l'ombre. Ce village paisible et harmonieux, là, où mes petits yeux ont ouvert pour la toute première fois ..

J'ai grandi dans une famille des plus normales. Nous n'étions pas riches, mais nous étions très loin d'être pauvre. Nous vivions simplement. J'étais le plus jeune de ma grande famille accompagnée de mon père, ma mère, mes trois frères, ainsi que mes trois sœurs. Étant le plus jeune, j'ai, à nombreuses reprises, servis de souffre douleur. À maintes reprises on m'a accusé de choses que je n'avais guère commises, seulement parce que j'étais le plus jeune, donc tout était nécessairement de ma faute.

Ma vie a commencé à prendre une tournure différente lorsque j'ai atteint les fameux cinq ans, je suis arrivé à l'école. Les plus années les plus chaotiques de ma vie. J'ai joué avec les autres élèves, mais ce qui a créé un dur changement dans ma vie, c'est à mon tout premier cours de musique. Nous étions assis sur nos chaises de bois et attendions avec impatience la distribution de notre tout premier instrument de musique. Guitares, violons, pianos. Je dansais d'excitation sur ma chaise jusqu'au moment fatidique où le professeur me remis une flûte. Une misérable flûte. Je la fixai bêtement durant de longues minutes. Au fond de mon être, j'étais furieux, furieux de me retrouver avec ce minable instrument. Je regardais mes compagnons de classes sauter de joie. Xylophones, tambours, claves. J'émis un cri de rage en pleine classe, me levant debout, jetant avec furie la flûte au sol et sorti de cette pièce. J'explosai d'une rage dans le couloir de mon école.

Mon professeur de musique arriva vers moi et me força à me calmer, ce que je n'ai d'ailleurs pas eu le choix de faire, ce dernier beaucoup plus fort que moi. Il me regarda d'un air sévère droit dans mes yeux. Comme par enchantement, je ne sentais plus aucune rage dans mon ventre, j'étais apaisé, serein. Il prit le temps de m'expliquer qu'il ressentait une forte présence dans les astres, qu'il était magicien, ce qui me fit alors sourire. Il m'expliqua qu'il savait que j'étais destiné comme joueur de flûte. Je le trouvai fou, mais très drôle à cette époque. La naïveté d'un petit garçon étant plus forte que tout, je le cru et retournai en classe, ramassant l'instrument qui dormait toujours au sol. Dans la cacophonie de la classe de me rassit, fixant ce dernier et lorsque je le portai à ma bouche pour émettre quelque chose, une douce note en sortit.

Incroyable, mais vrai, j'ai continué à jouer de la flûte. D'ailleurs j'étais même rendu très bon. Je prenais des cours particuliers avec mon professeur qui m'aida à me perfectionner à devenir meilleur et un beau jour il me dit que c'était le temps pour lui de m'enseigner tout ce qu'il savait. J'avais dix ans à l'époque. Il m'enseigna autre chose que la flûte, il m'enseigna, la magie par la musique. Il m'enseigna qu'il était possible de faire des miracles avec les notes. Je le crus complètement fou, mais l'écouta, une crainte au fond de moi qu'il me jette un mauvais sort et je rentrai chez moi. Je détestais mes frères et sœurs, toujours à se moquer de moi et m'utiliser pour leur sale besogne. Lorsque je pénétrai dans la maison, mes sœurs jumelles m'arrachèrent ma flûte des mains. Je me mis alors à crier et courir après elles. Jusqu'à ce que l'une d'elles me balance ma flûte. Mon père arriva en trompe et me gronda durement m'envoyant dans ma chambre, ce que je fis. Je m'étais assis sur mon lit, les yeux remplis de larmes et je me suis alors mis à jouer et jouer encore de mon instrument jusqu'à tomber dans un sommeil réconfortant. Au petit matin, descendant dans la cuisine, ma mère était en pleure tenant dans ses bras deux corps inertes, deux cadavres, ceux de mes sœurs jumelles. C'est à ce moment, que j'ai compris tout le pouvoir qui était en moi et un large sourire illumina mon visage.

Cinq ans plus tard, j'étais maintenant en pleine possession de mes moyens. Dans les dernières années un grand malheur à frapper ma petite famille et j'étais maintenant rendu fils unique de mon père et ma mère. Il était temps pour moi de partir, de faire un long voyage. Portant mon sac de voyage sur mon dos, je rejoignis mon Maître et nous sommes partis à dos de cheval. À l'âge de 18 ans j'ai troqué ma flûte basique pour une flûte de Pan, le son est plus agréable, moins agressant. Avec les années qui ont passé, j'ai changé mon nom, je ne suis plus Diederick Heisenberg, je me fais nommer dorénavant Diederick Flötenspieler, mais je suis aussi connu sous le pseudonyme de ''dératiseur''. Je me promène de village en village pour leur débarrasser de leur rat ou animaux nuisibles.

Mon maître m'a quitté, son esprit a rejoint nos semblables. Je voyage maintenant en solitaire. C'est vers l'âge de vingt cinq ans que j'entendis parler d'un problème majeur de rat dans le village d'Hamelin, ce village qui m'a vue naître. Je parti au galop vers celui-ci. Pénétrant dans le village je constatai qu'il n'avait guère changé depuis l'époque. Je l'ai quitté dans la peau d'un gamin, j'y reviens en tant qu'homme mature. Rencontrant le maire d'Hamelin, celui-ci me promis de me payer mille écus si je lui débarrassais des bêtes nuisibles. Un vrai jeu d'enfant. Je me suis rendu au centre du village. Je sortis ma flûte et soufflai dedans pour en faire sortir de nombreuses mélodieuses notes. Des centaines et des centaines de rats accoururent vers moi et je me mis à marcher d'un pas rythmé vers le Weser, la rivière qui entoure l'endroit. Entrant dans l'eau jusqu'à mes genoux j'attendis là de longues minutes, j'attendis que tous les rats se noyèrent. J'entendis des applaudissements non loin de moi, provenant du village. Y allant, je vis le maire et tous les villageois sauter de joie et m'applaudir avec ardeur. Allant voir le maire pour récupérer mon dut, il me donna dix écus, il refusa de payer plus et dans un accord commun, tous se mirent à m'injurier et me balancer des roches, ce qui me fis partir en courant. M'étant arrêté dans le village voisin, j'étais entré dans une colère noire. Je ne voyais plus rien, je broyais du noir, ils allaient tous le regretter. TOUS. Sans exception.

Le soir même au milieu de la nuit, j'entrai dans le village endormi. Me positionnant en plein cœur d'Hamelin, je sortis ma flûte de pan. Ce coup-ci, ce ne sont guère les rats que j'hypnotisai, mais les enfants, garçons et filles, de trois à douze ans. Je marchai d'un pas rythmé et enthousiasme, un regard meurtrier brûlant dans mes yeux. Notre marche endiablée nous conduisis jusqu'à la montagne et je fis entrer les enfants dans une grotte, les suivants. Dans l'obscurité des plus totales je fis danser les bambins jour et nuit, nuits et jours jusqu'à-ce que ceux-ci tombent sur le sol, mort de faim et de fatigue ..

Je ressortis de la grotte au bout d'une semaine, fixant le minuscule village de Hamelin visibles d'où je suis, un sourire machiavélique sur mes lèvres, ceux-ci ne reverront jamais leurs enfants, du moins, pas vivant ..

Descendant la montagne avec entrain, je perdis pied et dévalai la montagne. Un éclair m'aveugla et je tombai dans l'eau. Me relevant d'un bond je regard autour de moi, le regard abasourdi, je n'étais maintenant plus entouré d'une forêt, plus aucune montagne à l'horizon .. C'est là, que je suis atterri dans le nouveau monde.

..

Dix ans se sont passés depuis mon arrivée dans le nouveau monde et je me porte à merveille. Il y a cinq ans, il y a eu une femme dans ma vie. Nous étions même supposés nous marier, mais un soir, rentrant dans ma pauvre demeure, je la surpris avec deux autres hommes dans notre chambre à coucher. Étrangement, aujourd'hui, elle croupit au cachot pour doubles meurtres.

Je suis une personne légèrement connue et respecter, mais pas pour mes dons, ceux-ci, je les garde pour moi en cas de besoin. Je joue toujours de la musique pour distraire les foules, pour les fêtes et les grandes occasions.